FNRG-Lannemezan – Cérémonie du 18 Juin 2025

SOUVENONS-NOUS !

Le 18 juin 2025, la ville de Lannemezan a rendu un hommage solennel à l’Appel du Général de Gaulle, lancé depuis Londres en 1940, en présence des autorités civiles, militaires, des associations patriotiques et du public.

La cérémonie s’est ouverte par la lecture de l’Appel historique du Général de Gaulle. Un texte lu avec gravité par Monsieur Alain Roche, vice-président de l’Ordre National du Mérite et chef de la rédaction de la FNRG-Lannemezan.

La cérémonie s’est poursuivi par une deuxième lecture, un discours officiel lu par Monsieur le Maire Bernard Plano rédigé par Madame Patricia Mirallès, Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire. Ce message a rappelé avec force l’esprit de Résistance, de courage et de dignité porté par l’appel du 18 Juin.

Une gerbe de fleurs FNRG a été déposée au pied du monument par Patrice Garrigues, vice-président de la FNRG – Section de Lannemezan,, accompagné de Alain Roche et d’une gendarme en uniforme, symbolisant l’union intergénérationnelle du souvenir et de la défense des valeurs républicaines.

La Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie Section Lannemezan était dignement représentée par :

  • Patrice Garrigues, vice-président,
  • Roger Recurt, porte-drapeau de la section,
  • Alain Roche, chef de la rédaction FNRG-65300,
  • et Luis Almodovar, chargé de communication FNRG-65300.

Sous un ciel bleu et face aux drapeaux fièrement portés, cette cérémonie fut un moment fort de recueillement et de transmission. Elle rappelle combien la mémoire des sacrifices passés continue d’inspirer les engagements d’aujourd’hui.

Le Cantonnement SPA, une page importante de l’histoire ouvrière de Lannemezan

Malgré la pluie, l’hommage aux anciens du cantonnement SPA de Lannemezan a réuni de nombreuses personnes devant la stèle dédiée à cette période.

L’Amicale des Anciens du Cantonnement et des Cités avait organisé une cérémonie d’hommage à ceux qui ont tant œuvré, dans cette ville dans la ville, pour le rayonnement et la prospérité de Lannemezan. Les cantonnements ont été construits près des usines, formant un véritable quartier, avec leurs maisons en bois et en briques soigneusement alignées. On y trouvait une chapelle, une école, une boulangerie, un hôpital, une piscine, tout ce qui est nécessaire à la vie en commun de ce peuple cosmopolite d’ouvriers venus de divers pays travailler sur place. Des familles entières y ont vécu, fournissant une main-d’œuvre essentielle au développement du Plateau. Depuis la disparition de ces lieux imprégnés de la mémoire de ceux qui y ont vécu, une stèle y a été construite afin que les anciens se retrouvent régulièrement pour honorer ces habitants dont les descendants se souviennent encore de cette vie simple mais heureuse.

La cohabitation de 18 nations

Parmi eux, Jean-Marie Da Benta, adjoint au maire de la commune, qui a conduit cette commémoration : “Cette cérémonie honore les anciens du cantonnement SPA. L’objectif de cet événement est de souligner le rôle capital de cette ancienne cité ouvrière. Établie à côté de l’usine Pechiney, elle a profondément marqué la ville de Lannemezan par la présence d’ouvriers venus de l’étranger et par son impact sur le développement industriel de notre commune. Cet ancien cantonnement fut un exemple remarquable d’intégration et de réussite sociale. Il symbolise la réussite de l’essor économique des ‘Trente Glorieuses’ d’après-guerre, une période où 18 nations (Algérie, Allemagne, Arménie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Hongrie, Italie, Maroc, Pologne, Portugal, Russie, Suisse, Syrie, Turquie, Yougoslavie) ont coexisté dans le respect mutuel.”

Un appel à la relève pour perpétuer le souvenir

Bernard Plano et Josette Pouy-Blanco ont déposé une gerbe devant la stèle

Josette Pouy-Blanco, la présidente de l’Amicale, a ensuite pris la parole avec émotion : “Je voudrais remercier Monsieur le Maire et la municipalité d’avoir organisé cette cérémonie et d’avoir ajouté notre stèle à la liste des monuments commémoratifs de la ville, ce qui nous permettra de nous retrouver tous les 1ers samedis du mois de juin pour y déposer une gerbe en souvenir de tous ceux qui ont vécu aux cantonnements et aux cités, toutes nationalités confondues.” Un souvenir joyeux pour ceux qui ont grandi sur ces lieux : “Nous avons vécu heureux dans ce cantonnement, et il est essentiel que cette mémoire perdure au-delà de nous. Cette année, nous célébrons le 40e anniversaire de l’Amicale, mais nous sommes de moins en moins nombreux et bon nombre d’amis nous ont quittés ces derniers temps, nous pensons à eux.”

Une occasion pour la présidente de lancer un appel aux volontaires désireux de prendre la suite et perpétuer ce pan de l’histoire lannemezanaise : “Le bureau de l’Amicale est démissionnaire mais sera tenu jusqu’au mois d’octobre. C’est pourquoi nous avons besoin de nouvelles personnes afin que la structure continue d’exister. Je serai à votre disposition pour vous aider si le besoin s’en faisait sentir.” Des retrouvailles importantes pour l’actuel bureau, qui espère que l’association puisse continuer à vivre, notamment avec le repas annuel : “Il serait regrettable que la stèle devienne notre unique lieu de rencontre, où partager souvenirs, anecdotes et bêtises d’enfance, bref, tout ce qui nous rassemble aujourd’hui.”

Bernard Plano, maire de Lannemezan, et Josette Pouy-Blanco ont ensuite déposé une gerbe devant cette stèle ornée des drapeaux symbolisant les nationalités qui ont vécu sur place, avant de partager le repas de l’amitié avec les nombreux invités présents.

article La Dépêche 10 Juin 2025 © Delphine Pereira

Commémoration du 8 mai à Lannemezan : 80e anniversaire de la Victoire de 1945.

Ce mercredi 8 mai 2025, la ville de Lannemezan s’est réunie avec solennité et émotion à 11h30 au monument aux morts de la place de la République, pour célébrer le 80e anniversaire de la victoire des forces alliées sur le nazisme et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités civiles et militaires, d’anciens combattants, de porte-drapeaux, de représentants des associations patriotiques, de retraités de la gendarmerie, ainsi que de nombreux habitants, jeunes et moins jeunes.

Les moments forts de cette commémoration ont été nombreux :

  • Le dépôt de trois gerbes par les autorités, les associations et les anciens combattants, en hommage aux morts pour la France,
  • Le chant solennel de La Marseillaise, interprété avec émotion par des enfants des écoles,
  • Le discours de Monsieur Bernard Plano, maire de Lannemezan, très solennel et profondément émouvant, rappelant l’importance du devoir de mémoire,
  • Et le discours d’Alain Rochemembre de la FNRGOfficier de l’Ordre national du Mérite,  et ancien président (GR189) de la Fédération nationale André Maginot, qui a su captiver l’assemblée par ses mots forts poignants.

Les deux allocutions ont offert un retour fort et instructif sur le contexte historique de la Seconde Guerre mondiale, mettant en lumière les sacrifices consentis et la nécessité de transmettre cette mémoire vivante aux jeunes générations.

Une galerie de photos est disponible à la fin de l’article, illustrant la dignité, la fraternité et le recueillement qui ont marqué cette matinée mémorielle.

Bernard Plano, maire de la ville de Lannemezan

Rappel historique du 8 mai 1945

Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitule sans condition, mettant fin à six années d’un conflit mondial dévastateur en Europe. Dès le matin, la nouvelle est annoncée dans les capitales alliées. En France, les cloches sonnent à 15 heures et le général de Gaulle s’adresse aux Français à la radio, annonçant officiellement la victoire.

Partout dans le pays, une explosion de joie s’empare des foules : des rassemblements spontanés, des défilés populaires et des scènes de liesse animent les rues. Cette journée reste gravée dans la mémoire collective comme celle d’une libération tant attendue, marquant la fin de la barbarie et de l’oppression.


🎖️ Que cette commémoration nous rappelle l’importance de la paix, de la liberté et du souvenir.

Consulter les photos

Cérémonie pour l’hommage aux Victimes et Héros et la Déportation

“Soyons dignes de l’héritage que nous ont transmis les déportés”.

Dimanche 27 avril 2025.

À l’occasion de cette commémoration, Bernard Plano, le maire de la ville, était entouré de personnalités dont les témoignages et l’engagement sont essentiels pour la transmission de la mémoire, dont Louis Gusmann, lui-même né dans ce camp alors que sa famille y était internée. Matéo Maximoff, lui aussi assigné à résidence dans cet espace, en a d’ailleurs fait un livre intitulé “Routes sans roulotte”, et sa fille, Nouka Maximoff, était présente lors de cette commémoration mais aussi, en amont, à l’occasion des différentes animations organisées par la ville. Également présent, Jean-Claude Rouméga, représentant du MRAP65, le Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples. Pour le maire, ce moment était nécessaire pour la ville : “C’est un rappel de l’histoire que ce dépôt de gerbe devant la plaque que nous avons apposée en 2006 sur les lieux mêmes où avaient été internés les Roms et les Tziganes. Nous voulions et nous devions honorer ces personnes qui ont tant souffert”.

Devant le monument des résistants, situé route de La Barthe-de-Neste, où le maire a lu les mots de Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants : “Aujourd’hui, nous commémorons une blessure qui a failli emporter le Vieux Continent. Une blessure infligée à l’humanité tout entière, au cœur même de l’Europe. Elle nous rappelle que sur nos terres, dans ce siècle encore très proche, l’homme a pu devenir le bourreau, l’assassin, le visage répugnant de la barbarie déchaînée”. Un discours poignant visant à rappeler les atrocités commises pour que nul ne les oublie dans une époque plus que jamais troublée :

“Ils furent des millions, arrachés à leurs vies, à leurs maisons, à leurs familles. Juifs, résistants, opposants politiques, otages, homosexuels, Tsiganes, témoins de Jéhovah, handicapés, réfractaires. Tous furent broyés dans les rouages d’un système organisé pour déshumaniser, avilir, faire disparaître. Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens ont en mémoire l’étoile jaune cousue sur la poitrine des Juifs… Mais gardons aussi en mémoire le triangle rouge pour les prisonniers politiques, le triangle noir pour les asociaux, le triangle marron pour les Tziganes, le triangle rose pour les homosexuels et le triangle bleu pour les émigrés. Aujourd’hui, alors que l’histoire s’accélère et que les certitudes semblent vaciller chez certains, soyons dignes de l’héritage que nous ont transmis les déportés. Un héritage d’humanité, de justice et de grandeur. Une rectitude morale qui nous élève.”

Une cérémonie digne et très émouvante qui s’est terminée par le chant des partisans sous la baguette de Robert Valentie et des musiciens de la Société Musicale du Plateau.

Textes Delphine Pereira ‘La Dépêche” Photos Almodovar Luis

Consulter les photos